Comment est né ce projet ?
J’ai 43 ans, j’ai eu très tôt deux passions dans ma vie. D’abord celle de l’histoire de la seconde guerre mondiale, celle de reconstituer des événements, pour les comprendre, comprendre les hommes et les femmes pris dans le tourbillon d’événements exceptionnels qui les dépassaient. Comprendre comment ils s’y révélaient, aux autres et à eux-mêmes pour le meilleur et parfois aussi pour le pire.
Mais cette histoire avec un grand H est faite de multiples histoires au quotidien, histoires personnelles qui ont touché (ou touchent encore) nos proches de la manière la plus profonde, la plus directe, émotionnelle même si tout cela est aujourd’hui enfoui et lointain.
Nous sommes faits de ces histoires, nous les enfants, petits enfants, arrière petit enfants de cette génération que cette guerre avait si profondément et radicalement changé. Nous sommes faits de ce qu’ils ont vécu, pensé dans ces années-là, de leurs amours et de leurs peurs, de leurs petitesses et de leurs grandeurs car c’est ce qu’ils nous ont transmis. Nous sommes le prolongement de cette génération dont beaucoup ont été marqués à jamais par cette guerre et nous transmettons ce qui nous a été transmis.
Je m’intéresse en particulier à cette dimensions de l’ histoire, celle qui nous est la plus proche, quotidienne parfois intime et c’est pour cela que je suis passionné de l’histoire de la seconde guerre là où je vis,ici ,en Morbihan.
Mon autre passion n’a rien a avoir mais c’est souvent comme cela dans la vie : je suis passionné de mécanique moteur. C’était donc naturel que je m’intéresse de prés ou de loin à tout ce qui ressemble aux véhicules de la seconde guerre et des vieux véhicules en général ( je viens de terminer la restauration complète d’un side-car des années 30- photos sur le site très prochainement).
La mécanique , elle, est comme toutes les passions, elle permet de réunir des gens et des talents qui sans cela ne se serait probablement jamais rencontré. Chacun travaille pour réaliser une partie d’un projet commun qu’une passion commune fait vibrer. Le chaudronnier et l’ingénieur se rencontre et sont ensembles , sur un pied d’égalité. Je vais employer un gros mot que j’aime bien : on pourrait appeler cela de la fraternité non ?